La posture du chameau
Ustrasana
Le mois de mars est un mois de transition. En effet, nous passons de l’hivers au printemps. Notre corps passe de l’inertie à l’éveil. Le mois de mars est donc le mois du réveil et de la ré-ouverture.
Normalement, à chaque réveil, nous devrions étirer notre corps. Il me semble donc qu’Ustrasana symbolise cet éveil et de cette ré-ouverture.
Les bienfaits de cette posture
Cette posture allonge et tonifie les cuisses ainsi que les fesses. Elle aide la nuque, la colonne vertébrale et les hanches à s’assouplir et se tonifier. Cette posture a une fonction d’étirement qui est propice à la stimulation de la glande thyroïde. Ustrasana renforce les abdominaux, elle évite ainsi les dépôts graisseux.
La posture du chameau est donc une posture tonifiante qui aide au renforment des muscles de la colonne vertébrale. En même temps, Ustrasana amène de la souplesse.
La posture du chameau est une posture d’ouverture du coeur et du plexus solaire. Elle aide à expanser la cage thoracique, les poumons. Elle étire le diaphrageme. Elle favorise donc la respiration.
Pour les femmes, elle serait particulièrement bénéfique contre les douleurs liées aux règles.
Cette posture offre aussi des bienfaits mentaux : elle favorise la bonne humeur et l’énergie.
Ustrasana ouvre tout l’avant du corps. C’est une flexion arrière. Elle permet donc la libération des émotions qui se sont amassées au niveau du plexus solaire. C’est ainsi que la posture du chameau allège l’esprit et le coeur.
ATTENTION, ustrasana est une posture destinée aux pratiquant(e)s avancé(e)s. Je vous déconseille de la pratiquer seul, sans accompagnement si vous n’en n’avez pas l’habitude. C’est une posture exigeante, engageante mais aussi déstabilisante puisque nos repères spaciaux sont perturbés.
La pratique d’Ustrasana doit se faire par étape.
Dans un premier temps, je vous conseille de pratiquer Ustrasana contre un mur :
– Agenouillez-vous face à un mur, les genoux ouverts largeur de hanche.
– Plaquez tout l’avant de votre corps contre ce mur.
– Placez vos mains dans le bas de votre dos, majeur vers votre bassin.
-Tout en inspirant, roulez vos épaules vers l’arrière, rapprochez vos coudes l’un de l’autre, poussez le mur avec l’avant de votre corps. Si la nuque le permet, laissez votre gorge s’ouvrir.
Vous créez ainsi de l’espace pour ne pas comprimer vos lombaires.
– Dans une expiration, essayez d’amener le corps vers une flexion arrière plus accentuée. Ouvrez votre coeur vers le ciel. Continuez à pousser le mur avec l’avant du corps.
– Le corps s’étire, attention de ne pas tasser le bas du dos, maintenez l’étirement.
Soyez toujours à l’écoute de votre corps et sachez vous arrêtez quand c’est le bon moment. N’allez pas au-delà de vos capacités corporelles.
– Les orteils sont engagés dans le sol et les talons se rapprochent des mains. Si cela vous est accessible et seulement si cela vous est accessible :
Déposez vos mains sur vos talons pour atteindre la posture complète. Bien entendu, l’étape précédant la posture complète est de poser les mains sur des briques en ajustant la hauteur de ces dernières aux capacités du corps.
Soyez prudent dans la pratique de cette posture. Accepter ses limites est une avancée yogique primordiale. Ceci fait partie de l’apprentissage du lâcher-prise.
Restez donc à l’écoute de votre corps, si la moindre douleur se fait sentir c’est que le corps a atteint ses limites.
Pour sortir de cette posture, ramener d’abord le menton vers le sternum, expirer et remonter doucement en utilisant l’ancrage de vos jambes. Vous pouvez ensuite vous mettre dans la posture de Balasana, la posture de l’enfant.
Les contre-indications :
Si vous avez des problèmes de lordose exagérée, de sciatique, d’hernie, d’arthrite ou d’arthrose des genoux, hanches, dos, épaules ou de récente opération au niveau du ventre étant donné que cette posture étire particulièrement la partie avant du corps, notamment la zone du ventre, il est déconseillé de pratiquer Ustrasana.
Commentaires récents